Date: 17 janvier, 2019 - Blog
Le CPI russe pour 2018 s’est établi à 4,3%, surpassant légèrement l’objectif de la banque centrale.
Cela ne signifie pas nécessairement qu’une hausse des taux directeurs est imminente, car la récente hausse à 7,75% était présentée comme préemptive par la CBR. Cette accélération peut être attribuée aux effets anticipés de la hausse de la TVA et à la composante alimentaire. Après la hausse de la TVA de 18% à 20% à compter du 1er janvier, le CPI sur les 10 premiers jours de 2019 a progressé de 0,5%. La réaction initiale semble modérée, mais il faudra 3 à 6 mois pour évaluer pleinement la transmission. Le RUB s’est déprécié de 17% l’an dernier. Au fil du temps, la RUB a tendance à suivre la dynamique du CPI. Il intègre déjà trop de mauvaises nouvelles.
Le ministère des Finances vient juste d’annoncer qu’il achètera 266 milliards de roubles (4,0 milliards d’USD) sur le marché du 15 janvier au 6 février. Le montant est fonction des excédents de revenus sur les carburants. Il est légèrement plus élevé que prévu.
La décision de relancer les achats de devises sur le marché avait déjà été annoncée à la mi-décembre. Par conséquent, ce n’est pas une surprise. Certains investisseurs s’inquiètent que la reprise des achats de devises ait un impact négatif sur le RUB. Nous ne partageons pas cette vue.
En théorie, les interventions sur le marché des changes et la croissance des réserves de la banque centrale, toutes choses étant égales par ailleurs, peuvent entraîner une sous-performance de la monnaie. En Russie, il existe des facteurs importants pour que cela ne se produise pas : 1) le montant des interventions n’est pas suffisant pour compenser l’excédent du compte courant, 2) le RUB est déjà bon marché et 3) la psychologie sur les marchés émergents et la géopolitique sont beaucoup plus importants.
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